
Il y a 23 ans, Didier rangeait son casque. Aujourd’hui, il est de retour sur les circuits, avec la même envie qu’à 20 ans, mais un regard différent. Ce retour en piste, c’est l’histoire d’un passionné, lucide et sincère, qui a retrouvé dans le TTE un terrain de jeu à la hauteur de ses rêves.
Un déclic venu avec la retraite
« La retraite… Il fallait bien faire quelque chose ! » lance Didier avec le sourire. Après des décennies de vie professionnelle intense – « 65 heures par semaine » –, il lui fallait retrouver une activité qui le fasse vibrer. La course automobile, qu’il avait dû mettre entre parenthèses, est alors revenue naturellement : « Dès que l’occasion s’est présentée, j’ai foncé. »
De commissaire de piste à la compétition
Avant de reprendre le volant, Didier a côtoyé les paddocks et les spéciales en tant que commissaire. « Ça a commencé il y a 4 ans, un peu par hasard. J’ai posé une question lors d’un événement, on m’a proposé de venir en tant que commissaire… et je me suis pris au jeu. » Principalement sur des rallyes, parfois en autocross ou en course de côte, cette expérience lui donne une vision plus large de la course. Mais revenir au volant était inévitable. Plus sécurisé, le circuit l’a séduit : « Le rallye, c’est magnifique, mais le circuit reste plus sûr. »
Une carrière amateur, mais authentique
Didier n’est pas un débutant. Il a roulé en Trophée Talbot Samba en 1982, puis en Coupe Clio au milieu des années 90. À l’époque, c’était la débrouille : « On arrivait avec la remorque, la voiture, on faisait tout nous-mêmes. » Aujourd’hui, les moyens ont évolué, et l’encadrement aussi. « Rouler dans une structure comme DH Sport, c’est du luxe pour moi. Je suis bien entouré, on s’occupe de moi. Ça change tout. »
Le choix du sprint
Didier a rapidement opté pour le format sprint plutôt que l’endurance. « L’endurance, c’est pour les jeunes, pour ceux qui attaquent fort. Moi, je préfère rouler 25 minutes à mon rythme. » Son objectif ? Simple et motivant : ne pas se faire prendre un tour. « Parfois, je double même un ou deux concurrents. Et surtout, je vois ma progression. »
Le plaisir avant tout
Ce qui anime Didier, ce n’est pas la gagne, mais le plaisir : « Je roule, je m’amuse. Et quand je passe la ligne sans avoir été doublé, c’est une victoire ! » Il souligne aussi l’importance de l’esprit d’équipe : « Quand un pilote de l’équipe casse une voiture, on fait tous attention. Je ne veux pas être celui qui complique encore plus la tâche des mécanos. On réfléchit à deux fois. »
Le TTE, une formule sur mesure
C’est grâce à des amis de Lyon que Didier découvre le TTE. « Ils m’ont proposé une séance d’essai… qui ne s’est pas bien passée. J’ai mis ça de côté. Puis j’ai vu que le TTE relançait une formule sprint. Là, j’ai foncé. C’était pour moi. »
Résultat : trois heures de roulage par week-end, dans une ambiance conviviale, structurée et accessible. « C’est bien organisé, on se sent en sécurité, et on prend du plaisir. Que demander de plus ? »
Une voiture unique, à son image
Didier roule avec une 208 à la déco très originale : un motif puzzle qui attire l’œil. « C’était une idée à moi. La voiture était toute blanche, je voulais quelque chose de sympa, pas trop cher, et différent. Et ça plaît. »
La passion ne prend pas sa retraite
Même en dehors du TTE, Didier continue de vivre sa passion. Il participe à des slaloms avec une 206 S16, essaie de faire rouler des jeunes, et prépare déjà l’exposition de sa voiture à Époque Auto Lyon, un événement majeur avec plus de 100 000 visiteurs.
« C’est aussi une opportunité pour trouver des sponsors et faire connaître ce que je fais. »
Didier ne roule pas seul. Il peut compter sur quelques partenaires : Culligan, Isotex, et bien sûr DH Sport, la structure de Christophe Gillette. Il s’implique aussi pour faire rouler des jeunes sur sa 206 S16, participe à des slaloms, et prévoit d’exposer sa voiture au salon Époque Auto Lyon en fin d’année.
Un message à ceux qui hésitent ?
« Si vous avez envie de rouler, de vous faire plaisir, le TTE est la formule idéale. On peut débuter, progresser, et surtout vivre des moments inoubliables. »
Propos recueillis par Gérard Jolivet.